Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsieur, jay receu la lettre quil vous a pleu de mescripre, ensemble le
2paquet de lettres de monsieur d’Embrun duquel je vous mercye très humblemant.
3Je vous ay, ces jours passés, faict entendre bien au long par la lettre que je
4vous ay escripte et discouru avec monsieur Faure comme le faict de La
5Mure a heureusement succedé par bonne fortune. Je my en voys tout
6presentement et recognoistray le maulvays mesnaige qui si est passé pour
7fère rabiller ce que lon verra y estre necessère pour le moingz que si lon est
8assailly, quilz ayent moyen de pouvoyr combattre ; ce gaillant qui cest
9randu aynsi meschament, faict beaucop de dessaingz. Toutesfoys, jestime
10et vous puys presques asseurer que sa meschanceté ne reussira que à mal
11pour luy, estant celluy qui est dedans bien homme de bien et non
12celluy de Guillestre, mays son frerre. Comme je seray de retour, je vous
13advertiray de tout ce que je auray veu et que jauray peu fère à laultre
14faict duquel il vous pleust me respondre par votre precedente lettre de
15votre main ; et en tant, je me recommanderay très humblemant à
16votre bonne grace, priant le Createur vous tenir,
17monsieur, en perfaicte santé, longue et très heureuse vye.
18De Grenoble, le XIme febvrier 1574.
19Ilz menassent le vouloir venir assaillyr.
20Lon auroit bien moyen si ces gendarmes qui
21sont voysins dyci se vouloyent employer
22leur donner une bonne revue avec
23ce que lon pourroit assembler de
24gens de pied des garnison voysines dyci
25Votre très humble allyé et très affectionné
26serviteur monestier